Africompost
Financé par la contribution climatique
Africompost
Financé par la contribution climatique
Le projet Africompost, mené par le consortium Fondation GoodPlanet – Gevalor – ETC Terra, propose le développement d’unités de compostage des déchets organiques dans 5 grandes villes africaines.
Après une première phase d’investissement et d’autonomisation, la pérennité financière des unités de compostage sera assurée par la vente combinée de compost, le soutien financier des municipalités pour le service rendu de traitement des déchets et les financements carbone issus des réductions d’émissions de GES (permises par le traitement contrôlé des déchets). Les unités de compostage s’intègrent dans la politique de gestion des déchets définie par la collectivité. Celle-ci assure la collecte des déchets et la mise à disposition des terrains, elle est propriétaire des installations et des équipements de l’unité de compostage. L’opérateur local (organisation de la société civile) gère l’unité de compostage, la sensibilisation de la population et la promotion du compost auprès des agriculteurs.
Par un suivi et des formations adéquates, les opérateurs locaux de compostage seront autonomes au bout de 4 à 6 ans. Ils maitriseront non seulement la préparation et la vente d’un compost de qualité mais aussi le suivi des émissions de méthane, nécessaire à l’obtention de crédits carbone. Le transfert de compétences accompli par ETC Terra et Gevalor permettra aux partenaires locaux de répliquer à leur tour l’expérience dans de nouvelles villes.
La gestion des déchets est un défi majeur dans les villes des pays en voie de développement, où les municipalités doivent faire face à des quantités croissantes de déchets, avec des moyens financiers limités.
De plus, la décomposition anaérobie (en absence d’oxygène) des matières organiques contenues dans les ordures ménagères contribue fortement au réchauffement climatique, à travers l’émission de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre 21 fois plus puissant que le CO2.
L’ensemble du programme vise 4 objectifs à long terme :
1. Traiter 40 000 tonnes de déchets annuellement ;
2. Produire 5 000 tonnes de compost annuellement ;
3. Créer 500 emplois ;
4. Éviter l’émission de 150 000 tonnes de GES en 10 ans.
Impacts environnementaux
Impacts socio-économiques
La première phase de 2011-2012 a permis d’évaluer la faisabilité sur 3 sites de compostage pré-identifiés : Lomé (Togo), Dschang (Cameroun) et Beira (Mozambique).
A l’issue des missions d’étude de la première phase, le site de compostage de Beira (Mozambique) n’a pas été retenu, tandis que le consortium a choisi d’appuyer le projet mené par l’association ENPRO à Lomé (Togo) pendant au moins 4 ans pour développer son activité de compostage.
Le projet de Madacompost a été intégré au programme Africompost dès avril 2013 en raison de son avancement et de sa volonté d’accroître sa capacité de traitement des déchets, ainsi que de son souhait de développer ses filières de valorisation de plastique.
Quant au site de compostage de Dschang (Cameroun), il a intégré le programme Africompost en 2014. La municipalité de Dschang a obtenu mi-juillet 2014 un financement d’EuropeAid (350 000 €) pour la mise en place de l’unité de compostage, tandis qu’elle consacrera elle-même 30 000 € de budget en fonds propres à ce projet. Le financement d’Africompost a permis de réaliser un effet de levier. L’association ERA Cameroun déploie les activités de compostage depuis 2015.
Une seconde phase d’identification de projets de compostage a été réalisée en 2013-2014, avec pour objectif l’intégration au programme de 2 nouveaux sites à terme. Les activités d’appui à l’émergence de nouvelles unités de compostage se sont concentrées sur Bouaké (Côte d’Ivoire), Antsirabe et Antananarivo (Madagascar).
Résultats obtenus dans 4 pays (Madagascar, Togo, Cameroun et Côte d’Ivoire) depuis 2012 :
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