Les études sont formelles : les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, notamment dans les pays en voie de développement. Plus précaires, elles sont plus vulnérables face aux catastrophes naturelles. Principales responsables de la sécurité alimentaire du foyer, elles sont également en première ligne face à la dégradation de l’environnement (sécheresse, contamination et érosion des sols…).
Le raisonnement semble donc limpide : le combat écologique est également un combat pour l’égalité des sexes. C’est le fil tiré par l’écoféminisme qui, dès les années 1970, tisse un lien étroit entre l’exploitation de la nature et celle des femmes et attire l’attention sur leur potentiel à mener une révolution écologique. Délaissée en France pendant de nombreuses années, l’idée revient progressivement sur le devant de la scène, et semble séduire de plus en plus de militant.e.s.
Pourtant, à rebours de cette philosophie, certaines militantes dites des pays développés pointent du doigt une incompatibilité entre le combat féministe et une écologie des éco-gestes qui ajouterait à la charge mentale des femmes, et les assignerait de nouveau à la vie domestique.
Comment résoudre cette apparente contradiction théorique ? Comment articuler ces 2 combats ? Quelle forme peuvent prendre les actions militantes à la croisée de ces 2 luttes en Afrique sub-saharienne, dans le sud-est asiatique ou encore l’Europe occidentale ? Quelles sont ces modes d’actions les plus efficaces et percutants ?
Réponse avec Clotilde Bato, Déléguée générale de SOL, Jeanne Burgart Goutal, autrice de l’essai Etre écoféministe (sortie le 6 mars), Silvia Marcon, Responsable du programme C40 Women4Climate, et Solène Ducretot, journaliste
Cette rencontre est co-organisée par Les Engraineuses. Elle sera modérée par Solène Ducrétot, co-fondatrice du collectif.