Vous êtes une entreprise souhaitant s’engager dans une démarche environnementale ? Vous avez entendu parler de la contribution carbone volontaire, et vous souhaitez atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’échelle de votre entreprise ? Cette page et la FAQ suivante vous sont dédiées.
La « contribution climatique » (anciennement « compensation carbone ») permet à une entreprise de contribuer à la neutralité carbone mondiale, au-delà des obligations légales, en participant au développement de projets qui favorisent la réduction ou la séquestration des émissions de gaz à effet de serre.
À la Fondation GoodPlanet, nous avons fait le choix de nous concentrer sur des projets s’inscrivant dans une démarche de solidarité internationale et d’intérêt général, qui permettent à des populations de ne pas ou de moins émettre de CO2, ou des projets de séquestration qui reposent sur le vivant (les puits de carbone naturels, entre autres les forêts ou les sols) et qui stockent le carbone.
Contrairement au don, la contribution carbone est volontaire et ne donne ainsi pas droit à une défiscalisation : elle permet uniquement d’obtenir un certificat de contribution carbone.
- Découvrez ici nos projets actuels financés par la contribution climatique.
- Découvrez ci-dessous notre FAQ pour tout comprendre sur la contribution carbone !
Notre Démarche
FAQ
L’atmosphère terrestre est naturellement composée de Gaz à Effet de Serre (GES), comprenant par exemple le dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O) ou le méthane (CH4), qui jouent le rôle de régulateurs thermiques et permettent de garder une température moyenne de 15°C sur Terre. Sans ces GES, la température terrestre avoisinerait les -18°C !
Cependant, depuis la révolution industrielle, les activités humaines particulièrement énergivores, comprenant par exemple le développement des différentes industries, l’engouement pour les transports, la multiplication des constructions de bâtiments mais aussi l’expansion de l’agriculture conventionnelle, ont provoqué l’augmentation des émissions de GES. Ces émissions additionnelles participent à ce que l’atmosphère retienne plus de chaleur, selon le phénomène d’effet de serre, entrainant alors le réchauffement de la planète. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) évalue depuis plus de 30 ans l’état des connaissances sur l’évolution du climat et les possibilités d’en limiter son ampleur. Le GIEC fournit ainsi de nombreux rapports permettant d’évaluer les impacts d’un réchauffement terrestre prévu entre 1°C à 5°C additionnels d’ici 2100, chiffre dépendant principalement de nos ambitions de réduction des émissions de GES issus des activités humaines.
Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples et participent à la modification fondamentale des équilibres naturels. Fonte des glaciers, montée du niveau de la mer, augmentation de l’activité cyclonique, désertification, dégradation des systèmes agricoles, acidification de l’océan, raréfaction des ressources en eau douce… sont les nombreux exemples des impacts du réchauffement climatique. Tout ceci impacte fortement la biodiversité terrestre et marine, ainsi que la santé humaine. Le changement climatique n’est donc plus de l’ordre de l’éventualité, c’est une réalité saillante.
C’est dans ce contexte d’urgence climatique qu’il est nécessaire d’agir à toutes les échelles, celles des individus, des entreprises et des Etats. Il apparait alors crucial de limiter les émissions de GES issues des activités humaines et de stabiliser la température globale en s’assurant que l’objectif de neutralité carbone soit atteint mondialement.
[Pour plus d’informations sur le changement climatique et la stratégie climatique française, vous pouvez consulter le Rapport 2019 du Haut Conseil pour le Climat disponible ici.]
En 2015, la conférence de Paris sur les changements climatiques, aussi connue sous le nom de COP 21, a débouché sur l’Accord de Paris et le concept de neutralité carbone qui lui est associé. En effet, les pays signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C et si possible à 1,5°C d’ici 2050.
La neutralité carbone mondiale se définit comme un équilibre entre les sources d’émissions de GES et les puits de carbone. Afin d’atteindre l’objectif défini par l’Accord de Paris, elle doit être atteinte d’ici 2015. Ceci implique donc une réduction drastique des émissions de GES d’origines anthropiques et une augmentation des puits de carbone, que sont les espaces naturels tels que les forêts, les océans, les sols ainsi que quelques procédés technologiques de séquestration artificielle encore en cours de développement à l’heure actuelle. Il ne faut pas oublier que cet objectif de neutralité carbone est intrinsèquement lié à un facteur temps. En effet, si les concentrations de CO2 dépassent les seuils limites préconisés par le GIEC, l’objectif de limite de la température à 2°C sera compromis.
Ainsi, l’objectif de neutralité carbone est avant tout un objectif planétaire visé à échéance 2050, et c’est dans ce contexte d’urgence climatique que votre contribution à l’échelle de votre entreprise s’inscrit. Cet objectif de neutralité a été décliné à l’échelle française dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone, avec l’objectif de réduire nos émissions sur le territoire, actuellement chiffrées/évaluées à 500 millions de tonnes éqCO2, de 75% de 2015 à 2050. La Fondation GoodPlanet a choisi de faire de la réduction des émissions de GES une priorité pour les entreprises et un nouveau pilier central du programme ACS.
La contribution à la neutralité carbone est un engagement économique permettant d’agir aujourd’hui et de façon concrète contre le changement climatique lié aux émissions de GES anthropiques dans l’atmosphère. Ainsi la compensation carbone volontaire consiste à financer des projets de réduction ou de séquestration d’émissions de GES en France ou à travers le monde, en dehors du périmètre de votre organisation. L’entité ayant choisi de compenser ses émissions reçoit un crédit carbone labellisé permettant de certifier que son financement a permis d’éviter ou de séquestrer 1 tonne éqCO2 sur un projet bas carbone (1 crédit carbone labellisé = 1 tonne éqCO2 évitée ou séquestrée sur un projet).
Les projets de réduction concernent des projets qui grâce à l’apport d’une nouvelle technologie, par exemple des cuiseurs solaires en Amérique latine, vont permettre à des populations de ne pas ou de moins émettre un certain nombre de tonnes de CO2. Les projets de séquestration, sont quant à eux des projets qui reposent sur le vivant, plus particulièrement sur ce qu’on appelle les puits de carbone naturels, entre autres les forêts ou les sols, et qui permettent d’absorber le carbone présent dans les émissions de GES.
La contribution à la neutralité carbone est souvent utilisée par les entreprises et mise en avant comme un axe fort de leur politique en faveur du climat. Or, celle-ci a trop souvent tendance à remplacer des efforts de réduction qui sont nécessaire pour favoriser la transition bas carbone de l’organisation. Pour rappel, la contribution à la neutralité carbone est l’aboutissement d’une stratégie qui débute avant tout par le calcul de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et par la réduction de celles-ci. Pourtant, la plupart des entreprises préfère passer de l’étape Mesurer à celle de Contribuer. De nombreuses entreprises ne choisissent pas de mesurer l’intégralité des émissions générées et préfèrent considérer un périmètre très réduit de leurs activités. Par ailleurs, il a longtemps été question de savoir quelles émissions pouvaient être compensées. La règle préconisée était de dire que seules les émissions incompressibles, c’est-à-dire celles ne pouvant pas être réduites, devaient être compensées. Toutefois, la notion d’émissions incompressibles apparaît aujourd’hui comme trop subjective, chacun étant en mesure de définir sa propre idée d’incompressible quand bien même des solutions de réduction pourraient être mises en place …
[Pour plus d’informations sur le mécanisme de contribution à la neutralité carbone, nous vous invitons à lire les « 5 règles de bonnes pratiques préconisées par l’ADEME » disponible ici.]
Il existe 2 marchés de contribution carbone : le marché dit de conformité et le marché volontaire.
Le marché de conformité (ou ETS) découle de la signature du protocole de Kyoto en 1997 et s’inscrit dans un cadre réglementé. Ainsi États, industriels et certaines entreprises peuvent être soumises à des quotas d’émissions de GES et peuvent compenser une partie de leurs émissions en surplus par le biais d’investissements dans des projets de réduction d’émissions GES.
Le marché volontaire s’adresse quant à lui aux entreprises et particuliers qui ne sont pas soumis à une contrainte de quotas d’émissions de GES, ou aux entreprises contraintes mais souhaitant aller au-delà de leurs obligations réglementaires.
La compensation carbone volontaire « traditionnelle » repose sur l’hypothèse que « les impacts d’une tonne carbone émise quelque part peuvent être neutralisés par la séquestration ou la réduction d’une autre tonne de carbone ailleurs ». Pourtant, rien n’est moins sûr scientifiquement, et l’urgence climatique associée à l’objectif de neutralité carbone demande aux entreprises de réduire drastiquement leurs émissions de GES avant 2050. En vérité, la tonne éqCO2 neutralisée c’est celle qui n’est pas émise.
La Fondation GoodPlanet souhaite désormais invoquer le cadre « Mesurer – Réduire – Contribuer ». De ce fait, GoodPlanet souhaite s’assurer que l’étape MESURER est effectuée de façon complète et représentative de la réalité, et remet le pilier RÉDUIRE au centre de sa démarche. La CONTRIBUTION ne doit être envisagée qu’une fois que les 2 premières étapes ont bien été engagées.
Ce que nous souhaitons changer avec le nouveau terme « contribution » c’est l’idée sous-entendue par celui de « compensation » que l’achat de crédits carbone, et donc l’action de compensation carbone, dédouane l’entreprise de sa responsabilité de réduction des émissions. En effet, à l’heure actuelle de l’urgence climatique, il n’est plus possible de continuer à émettre des millions de tonnes éqCO2 et de penser que le problème peut être réglé en finançant des projets de réduction ou de séquestration. En effet, même si ces projets permettent réellement de réduire les émissions de CO2, ce ne sont pas les émissions de l’entreprise qui sont réduites et celle-ci continue à émettre autant, voire plus. Il faut donc modifier nos modèles économiques et agir de façon ambitieuse pour rendre nos entreprises et nos activités compatibles avec l’objectif d’un monde à moins de 2°C de réchauffement climatique. Nous sommes tous responsables de la réduction des émissions mondiales de GES et de la sauvegarde de notre planète.
Avec le terme de « contribution », l’entreprise peut donc devenir un acteur positif dans la lutte contre le changement climatique. Le terme contribution est ainsi plus inclusif et permet de resituer l’entreprise non pas comme une entité individuelle dans les actions n’ont pas d’impact sur la société, mais bien comme un acteur faisant parti d’un problème global et auquel elle participe : le changement climatique. L’entreprise contribue à son échelle en réduisant l’impact carbone sur le périmètre de ses activités et participe en dehors de son périmètre d’activité en finançant des projets d’émissions évitées ou séquestrées.
Et non.
Pour bien comprendre ce nouveau discours, il faut prendre connaissance des travaux entrepris sur ce sujet. Carbone 4 au travers du projet « Net Zero Initiative » cherche à définir un nouveau référentiel de la neutralité carbone des entreprises, et c’est dans ce contexte que le terme de contribution est apparu pour remplacer celui de compensation.
Dans cette optique, il n’est plus question de mélanger dans un même panier émissions générées par une entreprise, émissions réduites sur le périmètre d’activité d’une entreprise, achats de crédits carbone d’émissions évitées et achats de crédits carbone d’émissions séquestrées… En effet, il était courant de voir des entreprises se déclarer neutres en carbone, alors même que leurs émissions annuelles étaient en hausse … Pour les entreprises qui n’ont pas pris le chemin de la décarbonation, il peut en effet y avoir un décalage affiché entre l’intensité carbone de leur développement (émissions de gaz à effet de serre par collaborateur ou par K€ de chiffre d’affaires) et la neutralité carbone affichée par l’achat de crédits carbone. Une autre initiative apparait également intéressante, à savoir le travail de l’initiative Science Based Targets, dont l’approche a récemment été précisée dans un récent livre blanc et qui analyse qu’une politique climatique d’entreprise est positive dès lors que la réduction des émissions de GES est entreprise en priorité, avec une ambition compatible avec une trajectoire 1.5 – 2°C.
Dans les faits, la soustraction des crédits carbone aux émissions générées par une organisation n’a jamais été permise par les méthodologies de calcul des émissions existantes (comme le Bilan Carbone ou encore le GHG Protocol). Pourtant l’appellation « compensation » a longtemps suggéré qu’une organisation pouvait arriver à zéro émission par l’achat de crédits carbone, ce qui n’est pas juste comptablement et encore moins en accord avec la réalité !
Aujourd’hui l’idée n’est donc plus de faire une soustraction entre les crédits carbone achetés et les émissions induites par son activité. L’objectif est de contribuer réellement, et ce sur 3 plans différents, à la lutte contre le changement climatique. Nous sommes désormais dans une autre forme de comptabilité dont l’objectif n’est plus d’écrire un 0 comptable dans la case carbone de l’entreprise, mais de réellement s’engager pour le climat.
C’est pour cela que la « Net Zero Initiative » nous propose une comptabilité carbone à triple entrée. Ces 3 entrées sont distinctes, et les émissions de chacune de ces entrées ne peuvent être ni additionnées ni soustraites entre elles.
Le graphique ci-dessous permet de mieux comprendre cette triple comptabilité. On nous présente 2 échelles différentes : l’une illustre l’objectif de neutralité carbone mondiale, et donc l’équilibre entre les sources et les puits de carbone, et l’autre présente l’échelle de l’entreprise. Nous avons donc la première illustration du terme contribution à la neutralité carbone mondiale : l’entreprise traduit à son échelle l’objectif d’équilibre entre sources d’émissions et puits de carbone.
C’est en se penchant sur l’échelle de l’entreprise que nous pouvons comprendre de façon plus précise les clés dont dispose l’organisation pour participer à l’objectif de neutralité carbone mondial.
D’un côté nous avons les émissions induites, ce sont les émissions générées par les activités d’une organisation. Le premier axe d’action est donc la mesure et quantification de ces émissions via l’établissement d’un Bilan carbone. Suite à cette première mesure, l’organisation doit développer un plan d’action réduisant ses émissions afin de rendre son activité compatible avec la trajectoire mondiale à 2°C voire 1,5°C.
Nous avons ensuite les émissions évitées, ce sont les émissions soit (i) réduites en dehors du périmètre de l’entreprise via l’achat de crédits carbone labélisés sur des projets de réduction des émissions de GES soit (ii) réduites grâce à la vente de produits ou services bas carbone.
Nous avons enfin les émissions négatives, ce sont les émissions séquestrées à l’intérieur, et en dehors du périmètre de l’entreprise via l’achat de crédits carbone labélisés sur des projets de séquestration des émissions de GES.
En fait, ce qu’il faut retenir c’est qu’une organisation ne peut de fait pas être à 0 émissions de GES car toute activité engendre des émissions. Par contre, ce qu’elle peut faire, c’est réduire au maximum ses émissions et participer aux objectifs de neutralité carbone mondiale en achetant des crédits carbone de réduction des émissions et/ou de séquestration des émissions.
[Pour plus d’informations sur la Net Zero Initiative, vous pouvez consulter la publication de Carbone 4 suivante.]
Calculer son empreinte carbone, c’est en effet le premier pas avant de s’engager dans une démarche climatique. En effet, comme nous l’avons déjà souligné, il faut savoir quel est l’impact carbone généré par son entreprise afin de pouvoir ensuite s’engager à la réduction de ses émissions et aider à la réduction et séquestration des émissions en dehors de son périmètre d’activité.
Il existe de nombreuses façons de calculer son empreinte carbone. La Fondation GoodPlanet dispose de calculateurs en ligne, il en existe 3 différents : un spécialisé pour les particuliers, un pour les entreprises et enfin un pour les évènements. Les calculateurs carbones de la Fondation GoodPlanet s’appuient sur la méthodologie Bilan Carbone® développée par l’ADEME et aujourd’hui diffusée par l’Association Bilan Carbone (A.B.C.). Ils se veulent avant tout des outils de prise de conscience. Il ne s’agit pas d’un bilan exhaustif mais d’un diagnostic sommaire ciblé sur les principaux postes d’émissions des activités d’une entreprise. Il est également possible de faire réaliser un Bilan Carbone® plus exhaustif et étroitement lié avec votre secteur d’activité sur devis auprès de notre équipe. Pour cela, vous pouvez nous contacter à l’adresse entreprise@goodplanet.org.
Les émissions de GES prises en compte dans le calcul du Bilan Carbone® concernent le fonctionnement de l’entreprise ou de l’organisation, à travers la consommation énergétique de leur bâtiment, les transports utilisés et l’activité globale.
Il existe trois principales catégories d’émissions, appelées scopes 1, 2 et 3, dont les spécificités sont détaillées ci-dessous :
- Le Scope 1 concerne les émissions directes émises par l’activité ou le fonctionnement de l’organisation. À titre d’exemple, cela peut concerner la combustion des sources fixes et mobiles, les autres procédés industriels hors combustion, les émissions directes fugitives ou les émissions issues de la biomasse (tels que les sols et les forêts).
- Le Scope 2 concerne les émissions indirectes associées à l’énergie, en particulier à la consommation d’électricité, de chaleur/froid ou de vapeur importée. Toute activité consomme généralement de l’électricité afin d’alimenter les usines où le produit est conçu. Cette consommation énergétique en elle-même ne produit pas de gaz à effet de serre mais la production de cette électricité a pu en nécessiter.
- Le Scope 3 concerne les autres émissions indirectes, non pas produites par l’activité en elle-même, mais par les autres étapes liées à sa chaine de valeur. Par exemple : l’achat de matières premières, de services ou autres produits, les déplacements des salariés, le transport en amont et en aval des marchandises, la gestion des déchets générés par les activités de l’organisme, utilisation et fin de vie des produits et services vendus, immobilisation des biens et équipements de productions.
Il est crucial de calculer les émissions générées sur chacun de ces 3 scopes. En effet, de nombreuses organisations se contentent de mesurer leurs scopes 1 et 2 et ne considèrent pas le scope 3. Pourtant c’est bien dans le scope 3 que sont concentrées la plupart des émissions générées par une entreprise. Par ailleurs, le calcul d’un Bilan Carbone doit être reconduit chaque année, si possible, afin de suivre annuellement l’évolution des émissions de GES : sommes-nous sur une trajectoire de réduction des émissions ou au contraire d’augmentation ? Nous comprenons que l’élaboration d’un Bilan Carbone peut être lourd pour les PME, c’est pourquoi nous préconisons de réaliser un Bilan Carbone au moins 1 fois tous les 3 ans si vous n’êtes pas en capacité de le reconduire annuellement.
Si vous avez déjà réalisé votre Bilan Carbone annuel, vous pouvez passer à la seconde étape.
La lecture et analyse de votre Bilan Carbone vous fournit les pistes d’un plan d’action à mettre en place pour votre organisation. Vous pouvez choisir de commencer par réduire sur les postes d’émissions les plus importants. Vous pouvez aussi choisir de mettre en place des politiques faciles qui ne vous demandent pas de restructurer votre fonctionnement entièrement, par exemple changer de fournisseur d’électricité pour favoriser un contrat d’énergie verte. Il existe de nombreuses pistes que notre équipe se fera un plaisir de vous recommander. Dans tous les cas, il est nécessaire d’établir un plan d’action avec une vision à moyen-long terme. Comment allez-vous rendre votre entreprise et vos différentes activités compatibles avec l’objectif de neutralité carbone mondiale ? Pour cela, vous pouvez nous contacter à l’adresse entreprise@goodplanet.org.
En reconduisant votre Bilan Carbone chaque année, vous pouvez vous rendre compte de vos progrès. Enfin, si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez choisir de contribuer en dehors du périmètre de vos activités via l’acquisition de crédits carbone auprès de la Fondation.
Le programme Action Carbone Solidaire de la Fondation GoodPlanet propose des crédits carbone de réduction des émissions sur des projets compris dans les thématiques d’accès à une énergie durable et à l’efficacité énergétique, et de valorisation des ordures ménagères. Le programme Action Carbone Solidaire a fait le choix de se focaliser sur des projets de réduction des émissions de GES afin de répondre à l’urgence climatique et au besoin drastique de réduction des émissions mondiales de GES. En choisissant de privilégier les projets de réduction des émissions, le programme ACS cherche à s’assurer de la permanence des crédits carbone valorisés sur ses projets. En effet, les projets reposant sur le vivant peuvent parfois faire face à des difficultés non contrôlables, tels que les évènements climatiques extrêmes, pouvant remettre en question l’émission des crédits carbone initialement prévus dans le cadre du projet.
En choisissant de contribuer à la neutralité carbone mondiale avec le programme Action Carbone Solidaire, vous soutiendrez des projets portés par des entités à but social (ONG, coopératives, petites entreprises sociales, etc.), c’est-à-dire des projets s’inscrivant dans une démarche de solidarité internationale et d’intérêt général.
Nos projets actuels sont donc les suivants :
- Valorisation d’ordures ménagères au Cameroun, et à Madagascar
Le tri et le compostage permettent d’améliorer la gestion locale des ordures ménagères, tout en réduisant leur impact sur l’environnement. En outre, la production de compost contribue au développement d’une agriculture locale respectueuse de l’environnement et s’accompagne de la création d’emplois pour les populations les plus défavorisées. Depuis le début du projet, près de 70 000 tonnes d’ordures ont été traitées. - Diffusion du biogaz en Inde, dans l’État du Karnataka
Le biogaz est un gaz combustible utilisé comme gaz de cuisson dans les milieux ruraux et agricoles. Ce gaz est produit par la fermentation des déchets organiques en l’absence d’oxygène dans un réservoir hermétique. Cela permet à la fois de gérer les déchets animaux et agricoles et de les valoriser. La fabrication et la diffusion des réservoirs à biogaz permettent de limiter les pressions sur la ressource bois et de produire un engrais naturel pour les cultures. Le projet vise aussi à améliorer la condition des femmes et des enfants en milieu rural grâce à une énergie propre et demandant moins de temps car évitant la collecte de bois. Chaque bio-digesteur permet d’éviter environ 5 tonnes éqCO2 par an. - Diffusion de cuiseurs solaires en Bolivie
Un cuiseur solaire est une caisse en bois isolée, à l’intérieur de laquelle se trouve une caisse en aluminium, le tout recouvert d’un double vitrage pour produire un effet de serre. La diffusion de cuiseurs solaires permet de limiter les pressions sur les forêts andines et garantit l’accès à une ressource propre et durable. Chaque cuiseur solaire permet d’éviter environ 1 tonne éqCO2 par an.
En reversant 24€ à la Fondation GoodPlanet, vous contribuez pour l’équivalent d’une tonne éqCO2 réduite sur nos projets de terrain.
Les fonds sont répartis selon 3 postes de dépenses, qui expliquent le prix fixé pour une tonne éq CO2 réduite :
- Les frais engagés directement par à notre ONG partenaire sur le terrain pour la mise en œuvre du projet ;
- Le suivi et accompagnement des ONGs, et la certification des projets par le programme Action Carbone Solidaire ;
- Les frais administratifs et de structure de la Fondation GoodPlanet.
De façon plus précise, l’usage des fonds de la contribution carbone dans nos projets de terrain permet de répondre à différents objectifs. Sur nos projets en Bolivie, votre contribution permet de participer à la production et à la distribution des cuiseurs solaires. Dans le cas du programme Africompost, les fonds permettent de financer les salaires des employés et le fonctionnement des plateformes de recyclage.
Le prix de la tonne carbone sur le marché de la compensation carbone volontaire est très variable du fait de l’absence d’un marché global et de la diversité des typologies de projets réalisés. Ainsi, les prix varient d’un organisme à un autre et dépendent des frais d’administration et de gestion des projets ainsi que du coût de certification des projets auprès des labels.
Veuillez noter que conformément à la législation en vigueur en France, la compensation carbone volontaire n’ouvre pas droit à la déductibilité fiscale.
Les besoins de financement de chaque projet diffèrent selon leur taille et leur état d’avancement. Pour que chaque projet puisse bénéficier de financements au cours de l’année, sauf cas exceptionnel, les opérations de compensation financent le portefeuille de projets GoodPlanet. Cela facilite la bonne affectation des fonds par nos équipes projets et favorise l’efficacité de votre contribution.
Si vous êtes une entreprise de taille conséquente souhaitant contribuer sur plus de 1 000 tonnes éqCO2, vous pouvez nous contacter à l’adresse entreprise@goodplanet.org, afin d’établir les pistes d’un projet de contribution carbone sur mesure.
Bien que la contribution carbone volontaire ne soit soumise à aucune règlementation, la Fondation GoodPlanet fait systématiquement évaluer et enregistrer tous ses projets de contribution carbone auprès du label indépendant Gold Standard (GS). Pour se voir attribuer ce label, les projets sont évalués par des experts à chaque étape : pertinence et faisabilité du projet, vérification et mesure des réductions effectives d’émissions sur plusieurs années, qualité des retombées locales et impact en termes de développement durable.
C’est grâce à tout ce travail de labellisation que nous pouvons assurer que votre contribution permet réellement de réduire les émissions de GES et de participer à l’objectif de neutralité carbone mondiale.
La Fondation GoodPlanet invite réellement les organismes contributeurs à communiquer autour des actions de réduction mises en place au sein de leurs chaînes d’activités. Parce que la lutte contre le changement climatique est un combat global qu’il faut mener en collaboration avec tous les acteurs de la société, il est aussi important de sensibiliser les acteurs et collaborateurs de son organisation sur cette démarche engageante d’atteinte de l’objectif de neutralité carbone mondiale.
Pour communiquer de façon plus précise autour des projets de contribution carbone, nous vous proposons cet exemple de communication :
« [Nom de votre organisation] veille à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre liées à ses activités et soutient un /des projet(s), permettant la réduction de [XX] tonnes éqCO2 en dehors du périmètre de ses activités. [Nom de votre organisation] contribue ainsi à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone mondiale ».
Vous disposez également du certificat de contribution carbone, et des fiches projets que vous pouvez mettre en avant auprès de vos clients afin que ceux-ci se familiarisent avec nos projets de terrain soutenus par votre contribution.
En ce qui concerne l’utilisation du logo dans vos documents de communication, celle-ci n’est possible qu’après un engagement partenarial entre votre organisme et la Fondation GoodPlanet, pour un montant de contribution annuel d’au moins 10 000 euros. La mention de la Fondation GoodPlanet, sans utilisation du logo, est quant à elle possible sans montant de contribution financière minimal.