Grande vente aux enchères
Yann Arthus-Bertrand
Legacy – une vie de photographe
Le Toit de la Grande Arche a l’immense honneur d’accueillir la première rétrospective de la carrière de Yann Arthus-Bertrand. Photographe majeur, réalisateur hors normes, humaniste, lucide et visionnaire, c’est toute une vie dédiée à la nature, à l’homme et aux animaux qui s’affiche au travers de ces 280 photos et 5 films.
Dans le cadre de cette exposition inédite qui se tiendra du 28 juin au 1er décembre 2019,
une grande vente aux enchères aura lieu le 28 novembre 2019, à 18h, au profit de la Fondation GoodPlanet.
Du Kenya, aux Français, en passant par « les Bestiaux », « les Chevaux », ou la « Terre Vue du Ciel », devenez l’acquéreur d’un ou de plusieurs tirages d’exception d’un photographe de légende.
RAPPEL: Chaque don à la Fondation GoodPlanet donne droit à une réduction d’impôt de 66 % du montant du don (limite de 20 % du revenu imposable).
Si vous êtes assujetti à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), vous pouvez déduire 75 % de votre don de cet impôt (limite de 50 000 €).
La Terre vue du ciel, les histoires de l’humanité
Pendant 3 décennies, j’ai survolé la planète pour ramener des photographies. Elles témoignent, à leur manière, de l’état du monde. Les plus fortes d’entre elles vous sont présentées dans cette exposition. Je souhaite cependant qu’ensemble nous explorions le monde plus en profondeur que ce que la surface de l’image montre. La recherche de la beauté a motivé ce travail artistique qui ne garde d’un lieu que le moment immortalisé par l’appareil. Capturer une image ne prend qu’un instant. Or, si elles émerveillent, chacune de ces images raconte une histoire qui va bien au-delà d’une fraction de seconde.
Nous vivons une époque de grands bouleversements écologiques et sociaux. La photographie permet de dévoiler et de comprendre les grandes transformations du monde et de ses habitants : êtres humains, animaux, végétaux et aussi minéraux.
Toutes les photos sélectionnées pour La Terre vue du ciel ne sont pas des « natures mortes » ; elles montrent la vie. Ces images ont été pour moi l’opportunité de démarrer une conversation ininterrompue avec le monde : ce sont les gens de tous les horizons que je photographie ou que je suis amené à rencontrer. Ce dialogue avec des scientifiques, des citoyens, des décideurs, des parents ou tout simplement des petits paysans qui pratiquent la même agriculture de subsistance que leurs ancêtres, a nourri ma réflexion et a suscité mon engagement écologiste et humaniste. Nous faisons face à de nombreuses inquiétudes quant à notre futur. Mais, j’ai conservé de ces échanges de profondes convictions et engagements sur la nécessité de préserver l’environnement et l’humanité. J’ai vu la planète changer sous l’impact de l’action des êtres humains. Le tableau est nuancé.
D’incroyables progrès ont été accomplis dans le domaine de la santé, de la lutte contre la pauvreté et la faim ainsi que dans les technologies. Mais, il semble que dans un avenir proche – les processus sont déjà en cours – le prix à payer pour ces progrès soit terrible. La misère, la maladie, la faim, les conflits et les inégalités persistent tandis que l’état de l’environnement se dégrade plus rapidement que jamais : réchauffement, disparition des espèces, surpêche, déforestation, accumulation des déchets… 2015 et 2017 ont été les années les plus chaudes enregistrées. Le changement climatique montre les premiers signes de son impact avec des catastrophes naturelles plus puissantes. Et trop rarement en une des médias, la crise de l’érosion de la biodiversité est telle que les scientifiques parlent de 6e extinction de masse.
Le changement climatique et la disparition de la biodiversité nous concernent toutes et tous. En effet, ces deux phénomènes, et d’autres, mettent en péril la survie de l’espèce humaine donc la nôtre et celles de nos descendants. Le temps pour réagir et y faire face est court. Les signaux d’alarme se multiplient, il n’est pourtant pas encore trop tard pour bâtir ensemble un monde durable. Chacun peut agir, à son niveau, dans son travail et dans ses engagements. Il s’agit d’adapter ses comportements et de changer de manière de vivre. Il n’y a pas de guide universel, mais tout le monde peut apporter sa contribution à la préservation de la planète. Grâce à cette partie d’exposition sur La Terre vue du ciel, je souhaite partager et poursuivre avec vous ce dialogue avec le monde. Regardez les photographies tout en prenant le temps de lire les légendes, de vous interroger sur les histoires derrière ces images, de comprendre les enjeux écologiques, sociaux et humaniste. Et après, pourquoi ne pas poursuivre ce dialogue autour de vous ? Aujourd’hui, les personnes, les marchandises, les informations et les idées circulent à l’échelle du monde, ce qui fait que tout est lié.
Donc, il reste à espérer que cette conversation sur comment changer le monde porte ses fruits en faisant naître une révolution spirituelle à même d’insuffler le vent du changement.
YANN ARTHUS-BERTRAND