Avec la crise et le pessimisme ambiant, les gens se recroquevillent sur eux-mêmes. Pourtant, alors que les problèmes sont chaque jour plus évidents, c’est au contraire le moment de voir plus grand, de repenser notre société et notre vie. C’est l’enjeu de l’écologie, du développement durable, de la sobriété heureuse ou de la décroissance – peu importe le nom : trouver une nouvelle manière de vivre ensemble, nous réconcilier avec nous-mêmes, avec notre société et avec notre planète.
Repenser notre monde, c’est d’abord le reconnaître tel qu’il est. Magnifique, comme j’essaie chaque jour de le montrer. Mais terrible aussi. Il faut accepter ce que l’on sait.
Lutter contre le changement climatique, l’épuisement des ressources, la pauvreté, les discriminations ou les inégalités appelle un changement global de notre manière de penser, une transformation qui doit transcender les clivages de la politique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il s’agit de rien moins qu’une révolution, une révolution non pas tant économique ou politique que culturelle ou spirituelle.
Avec la Fondation GoodPlanet, j’espère contribuer à cette révolution.
Les femmes et les hommes qui travaillent à la fondation mettent tout leur cœur à cette tâche. Ils et elles sensibilisent aux grands enjeux de notre planète. Ils et elles encouragent ou appuient des initiatives partout sur la planète et relaient les actions de tant et tant de militants partout dans le monde. Je les en remercie. Mais ils ne pourront rien seuls : nous devons tous, par delà nos différences, ou plutôt grâce à elles, y travailler.
Comme je le dis souvent : agir rend heureux. Reprendre son destin en main, c’est aussi une manière de retrouver la joie de vivre, de s’épanouir, de s’ouvrir au reste du monde. L’amour et la joie sont des forces révolutionnaires.
Yann Arthus-Bertrand
Président de la Fondation GoodPlanet